La France, et particulièrement Paris, connaît des épisodes de pollution de l’air aux particules fines de plus en plus fréquents.
Les mesures pour faire baisser cette pollution sont le plus souvent prises au moment où les taux de particules fines sont les plus élevés. Elles se concrétisent par une baisse des vitesses des véhicules ou une limitation du trafic routier.
La plupart des grandes métropoles européennes subissent des pollutions très importantes et répétitives.
La caractéristique commune des villes les plus souvent polluées n’est pas simple à évaluer si l’on se concentre sur les transports, puisque les règles qui régissent le trafic routier ne sont pas semblables. Londres a imposé un péage à son entrée depuis 2003, au tarif très dissuasif, comme à Milan où le trafic alterné est de plus imposé en cas de pic de pollution.
Rome et Naples appliquent elles aussi ce principe des plaques paires et impaires lorsque la pollution atteint les seuils d’alerte, ainsi que des zones à permis spécial créées pour empêcher la circulation.
Pour autant, toutes ces villes (Londres, Milan, Rome, Naples) connaissent une pollution de l’air très grave, et plus fréquente que Paris ou d’autres villes françaises. Berlin tire son épingle du jeu, avec un système de «zones de basse émission» où les véhicules, classés parmi les plus polluants sont interdits d’accès. L’infraction à cette règle coûte 40 euros, et surtout le retrait d’un point de permis de conduire…
La pollution aux particules fines est un sujet de société qui touche le monde entier et particulièrement les pays développés ou ceux parmi les plus avancés dans leur industrialisation, mais sans réponse politique clairement établie.
L’Europe a ses villes «rouges» de pollution : Luxembourg, Madrid, Lisbonne, Londres, Milan ou Paris. Si les rejets de gaz polluants sont moins importants qu’il y a 30 ans, leur concentration, elle, augmente sensiblement.
La réglementation européenne en vigueur tente d’aider les villes à améliorer la réduction de cette pollution, mais force est de constater qu’aucune politique concertée et contraignante n’est en oeuvre au sein de l’Union :
A quand une Europe de l’air pur ? Il y a urgence. Selon un récent rapport l’OMS (Organisation mondiale de la santé), près de 600 000 décès ont été causés en 2012 par la pollution de l’air en Europe, 480 000 personnes sont mortes par la faute de l’air ambiant, 117 200 par l’air intérieur.
Ce phénomène, en augmentation et les causes de cette pollution (les rejets de l’industrie, des transport ou des chauffages collectifs) sont désormais parfaitement connus et évalués scientifiquement.